jeudi 29 décembre 2011

Oui, je suis en retard, on n'est plus mercredi, mais voilà quand même du Montessori ! #11

Me voici en retard pour mon rendez vous du mercredi ! Mais c'est pour la bonne cause: la faute à des vacances qui ont duré plus longtemps que prévu !


Pour ce 11ème rendez-vous, je vais vous parler des témoignages d'Elodie du blog Conseils éducatifs, et de Muuuum qui ont gentiment accepté de m'apporter leur témoignage et leur vision au sujet de la pédagogie Montessori.


Muuum connait Montessori par son approche scolaire (son père étant un ancien instituteur) La pédagogie Montessori s'inscrit dans ces pédagogies dites alternatives auxquelles son père s'intéressait. (Montessori, Freinet,etc...)
Son interrogation principale, tout comme la mienne d'ailleurs, est de se positionner entre d'un côté des conditions d'apprentissages qui se dégradent à l'école traditionnelle, et  de l'autre côté la crainte d'avoir un enfant "marginal", qui risque de ne pas pouvoir s'adpater ensuite à un modèle plus traditionnel.


Elodie nous suit également dans cette interrogation, et ajoute le problème du coût financier d'une scolarisation en école Montessori.


Une alternative peut être d'adapter quelques principes à la maison, tout en scolarisant son enfant dans le circuit "classique". 


Muuum a ainsi adapté quelques principes de la méthode pour son petit garçon, en aménageant son espace et en fabriquant quelques petits jeux.


Elodie quant à elle nous rappelle quelques grands principes de la méthode:



  • responsabiliser l'enfant sur le rangement  et le nettoyage de son espace de jeu,
  • favoriser l'utilisation de matériel et outils adaptés à la taille et aux capacités de l' enfant
  • donner une place à chaque chose
  • observer les enfants et respecter leurs périodes sensibles afin de leur proposer des activités adaptées.

Ainsi, si la pédagogie semble laisser une grande liberté aux enfants, le rôle de l'adulte n'est pas à sous-estimer: il observe, propose, explique les activités les plus adaptées possible aux enfants, afin de les guider au mieux vers le chemin de l'autonomie.

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Personnellement, j'avoue que le plus grand frein pour moi est le côté financier.
Dans mes rêves, j'aimerais pouvoir inscrire mon fils dans une école Montessori pour ses années d'école maternelle, puis le réintégrer dans le circuit traditionnel à l'entrée au CP. Et dans l'idéal de mes rêves (!!), je ferais moi-même une pause dans l'Education Nationale et enseignerait dans l'école Montessori le temps que mon fils y serait scolarisé. Puis, forte de cette expérience, je réintégrerais l'EN ensuite.
Oui, je sais, ce n'est pas aussi simple...

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Merci les filles pour votre participation !

Vous pouvez lire les billets d'Elodie sur le sujet ici, ici et ici.





jeudi 22 décembre 2011

La fête, ça fait grandir ! (vendredis intellos)



Pourquoi faire la fête ?

Puisque l’heure est aujourd’hui à la fête, je vais m’intéresser à la fête, côté enfants. Pour cela, j’ai une fois de plus sorti mes vieilles revues  du « Journal des professionnels de l’enfance », et plus particulièrement le numéro 38 (janvier/février 2006) dont le dossier s’intitule justement « C’est la fête ! »… ça ne pouvait pas mieux tomber !

Je me suis intéressée à l’article « La fête, ça fait grandir », écrit par  Isabelle Teixera, responsable pédagogique aux Scouts et Guides de France.


Tout d’abord, nous pouvons distinguer 2 types de fêtes :

-les fêtes institutionnalisées, qui permettent de marquer le temps qui passe. Ces fêtes du calendrier permettent à l’enfant de se situer et de se projeter dans le temps. 
C’est le cas par exemple des fêtes de ces prochains jours.

-les fêtes liées à la vie de groupe. Celles qui donnent du sens à ce qui a été vécu, qui célèbrent une étape, une réussite,…

« La fête va alors être le moyen de souligner, de signifier un progrès, une découverte, un apprentissage, une nouvelle expérience. Outre le fait que célébrer un temps fort permet de lui donner une fin et une reconnaissance officielle, cela offre également l’occasion de faire une pause et de regarder ce qui vient d’être vécu, en quoi les enfants ont grandi et ce qui a permis cette progression. A l’image d’Asterix qui ponctue chacune de ses aventures par un énorme banquet sous les étoiles, faire la fête évite de tourner trop rapidement la page sans avoir eu le temps de la contempler, la savourer et la digérer pleinement. »


Mais la fête, c’est aussi et surtout un espace de liberté, une bulle hors du temps où certaines règles ont le droit d’être transgressées : se coucher tard, manger plus de sucreries, …

« Faire la fête, pour un enfant, c’est donc très souvent « sortir un peu du cadre », mais une sortie de cadre autorisée, limitée dans le temps, justifiée et permise par les adultes (qui le plus souvent vont eux-mêmes se dérider et « lâcher un peu de lest »), donc un espace de liberté justifié et rassurant, car l’enfant sait qu’une fois la fête terminée, les maquillages effacés et les décorations rangées, la vie « normale » reprendra sa place et avec elle son « protocole » ordinaire . »


Alors, quels sont les ingrédients d’une fête réussie :

Les enfants sont très attachés au cadre : les décorations, guirlandes créent une ambiance particulière et permettent à l’enfant de se projeter dans un imaginaire. Les lieux communs deviennent magiques, féériques le temps de la fête.

Les rituels ont aussi leur importance : chaque type de fête à son rituel : la bougie d’anniversaire, la galette de l’Epiphanie, les déguisements du Carnaval… Un Noël sans sapin n’aura probablement pas la même saveur.

La fête, c’est aussi  la nourriture. Mais ce qui intéresse les enfants, ce n’est pas la grande gastronomie, mais plutôt toutes les sucreries et friandises habituellement interdites. Vive les brochettes de bonbons et les petits gâteaux !

Et enfin, comme nous l’avons vu, une fête réussie c’est aussi une fête permettant un espace de liberté. Les enfants ne vont pas rester sagement assis à table. La fête, on la vit avec tout le corps ! Rions, chantons, dansons !!!


Alors, vous êtes prêts maintenant ?

Bonnes fêtes à vous tous et Joyeux Noël à vous et vos petits Lutins !!!

Vous pouvez retrouver cet article sur Le blog collectif des Vendredis Intellos





mardi 20 décembre 2011

C'est mercredi, c'est Montessori ! #10

Vous l'attendiez toutes (et tous ?)... Vous trépigniez d'impatience... Revoici, revoilà,


LE GRAND RETOUR DES RENDEZ-VOUS MONTESSORI !!!!


Cette fin d'année étant propice aux rétrospectives diverses et variées, voici pour commencer un petit retour sur mes précédents rendez-vous:












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Aujourd'hui, je voulais vous parler d'un point qui m'interpelle de plus en plus: les classes par année d'âge.
En effet, je trouve ce système de plus en plus absurde.
Quand on a un bébé, on ne cesse de nous répéter, et à juste titre, que chacun évolue à son rythme. Ainsi, il est tout à fait admis qu'un bébé peut aussi bien marcher à 9 mois qu'à 18 mois. 
Il en va de même pour d'autres acquisitions (la parole, la propreté,...) où même si parfois les parents s'inquiètent d'un éventuel retard dans les acquisitions , ils seront aussitôt rassurés: "chacun son rythme".

Et puis.... le bébé grandit et rentre à l'école, et PATATRAS !!! Dès 3 ans, le "chacun son rythme" devient plus difficile à admettre. L'enfant devient un élève, qui doit atteindre les mêmes compétences que tous ses petits camarades à  la fin de l'année. Et gare à l'entrée au CP où si tu ne sais pas lire à Noël ça commence à être louche...
Les compétences acquises et non acquises sont notées dans le livret d'évaluation qui va suivre l'élève l'année suivante. En cas de compétences non-acquises, l'élève pourra se voir proposer des activités de remédiation.

Alors, effectivement pour certains élèves cette évaluation précoce permet de remédier rapidement à d'éventuels troubles des apprentissages. Mais pour les autres, ceux qui ne sont tout simplement pas prêts pour certains  apprentissages ? Ils peuvent à tort débuter leur scolarité avec une étiquette "d'élève moyen" ou pire encore, de "mauvais élève"...

Alors, me direz vous, pour ces enfants là, il existe le redoublement, qui leur permet d'avoir plus de temps pour apprendre... Mais ce redoublement justement est de plus en plus remis en cause et est amené à disparaître. En effet, l'expérience  montre que ces redoublements sont rarement profitables et peuvent inscrire l'élève dans une spirale d'échec...

Alors que faire ?
Et si les classes multi-âges étaient une solution ?
Attention, je ne parle pas des cours doubles ou autres cours multiples qui existent déjà. Car dans le cas par exemple d'une classe de CP-CE1, l'élève est quand même associé à un niveau de classe (CP ou CE1).

Dans une maternelle Montessori, les enfants de 3 à 6 ans se retrouvent dans une même classe. Ce système favorise l'entraide entre les élèves, mais aussi le respect du rythme des acquisitions des élèves. 
Et puis, il faut le dire, ça vous arrive souvent vous, dans la vraie vie, de vous retrouver avec une vingtaine de personnes du même âge que vous ?


Dans ce dossier du Café Pédagogique, il apparaît d'ailleurs que ce fonctionnement en classe multi-âges peut être profitable aux élèves, à condition d'utiliser l'hétérogénéité des élèves comme un atout, et non comme une contrainte comme c'est souvent le cas dans les classes muti-niveaux classiques (cours doubles, etc...)




Personnellement, dans mon expérience d'élève et de "maîtresse", je n'ai eu que des cours simples (comprendre un seul niveau).
Et vous quelles sont vos expériences, vos avis au sujet des niveaux de classes ? Êtes vous favorables aux classes par année d'âge ? Ou au contraire vous êtes déjà convaincues par les classes multi-âges ?


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La semaine prochaine, je vous parlerai des contributions de Muuuum et de Elodie Conseils Educatifs. (désolé de le faire si tardivement) Si vous voulez vous aussi apporter votre témoignage ou votre réflexion, faites-moi signe !!!