mercredi 28 septembre 2011

C'est mercredi, c'est Montessori ! #2

Me voici donc pour mon nouveau rendez-vous de mercredi: le rendez-vous Montessori !
Si vous avez loupé le premier épisode, c'est ici !




Ce matin, j'ai eu la chance d'assister à un atelier Montessori au sein d'une association.
J'ai pu un peu découvrir le matériel, échanger avec les parents présents, et observer des enfants en pleine activité.




L'éducatrice a particulièrement insisté sur la présentation des activités:
Celle-ci doit se faire en silence: l'adulte montre l'activité à l'enfant, avec des gestes lents et un minimum de mots.
Il y règne alors un grand calme ! Tandis que l'éducatrice présente une activité à un enfant, un autre enfant est absorbé par son petit travail. L'activité est réalisée avec une grande concentration.




Autre point important abordé: l'importance du rangement.
L'activité, quelle qu'elle soit, débute dès le moment où le matériel est sorti et se termine lorsqu'il est rangé.
L'ordre est en effet un aspect important selon Maria Montessori.
L'éducatrice nous a d'ailleurs conseillé d'éviter les coffres à jouets à la maison:
Mieux vaut avoir quelques jeux bien rangés sur une étagère. L'enfant peut alors facilement choisir puis ranger son activité (une mamie qui était venue avec ses petits enfants nous a confirmé que lorsque les jeux sont bien rangés, les enfants semblent y accorder un intérêt plus grand).




Cette première approche me donne encore envie de continuer à découvrir et approfondir cette pédagogie.
Rendez vous donc mercredi prochain pour un nouveau partage (et n'hésitez pas si vous souhaitez vous aussi participer à ce rendez vous et contribuer à la réflexion ;-) )



mercredi 21 septembre 2011

C'est mercredi, c'est Montessori ! #1

J’ai décidé de commencer à m’intéresser à la pédagogie Montessori.

En tant qu’enseignante et jeune maman, je me retrouve de plus en plus en conflit entre mes convictions et le fonctionnement de l’Education Nationale.

Dès le début de ma « carrière »  d’instit, je me suis interrogée sur le bien fondé des classes de niveau.
Et je m’interrogeais sur ce qu’on demandait réellement aux élèves :
Le but était-ce de développer au mieux le potentiel de chacun ? Ou d’essayer à ce que chaque enfant d’une même classe d’âge maîtrise les mêmes compétences ?
Dans le premier cas, le risque est d’accroître les inégalités ;
Dans le deuxième cas, il semblerait que ce soit cause perdue. Chaque enfant est différent, et le risque ici est que les plus avancés s’ennuient, et que les plus faibles se sentent dépassés…
J’ai posé un jour la question lors d’une animation pédagogique à l’Inspection, et je n’ai pas eu de réponse claire à ce sujet…

Rapidement, j’ai pu constater que l’école telle qu’elle existe aujourd’hui, ne convient réellement qu’à une seule catégorie d’élèves : ceux qui rentrent dans le moule scolaire.
Je faisais partie de cette catégorie là, et l’école ne m’a jamais posé de problème.
Mais pour les autres enfants, ceux qui , eux, ne rentrent pas dans le moule ? Ceux qui ont un grand besoin d’activité et pour qui il est extrêmement difficile de rester assis sur une chaise, un banc. Ceux qui sont de grands rêveurs , à l’imagination débordante, mais qui sont vite « recadré » parce-que-la-consigne-n’a-pas-été-respectée,. Ceux qui ont soif de découverte. Ceux qui rencontrent des difficultés dans leurs apprentissages…
Ces enfants auront vite l’étiquette de « mauvais élèves », « élèves en difficulté », « élève turbulent », etc… Et ce, dès la petite section de maternelle ! Oui oui, on propose des cours de soutien aux enfants dès l’âge de 3 ans ! Ca ne vous paraît pas une aberration, vous ?

Bref, plusieurs choses se sont accumulées au fil des années et ont alimenté ma réflexion. Aujourd’hui, le fait d’être  maman me fait m’interroger sue ce que je souhaite pour mon enfant. Quand je regarde mes élèves, je me dis que ça pourrait être mon fils. Je regarde le fonctionnement de l’école et de ma classe avec d’autres yeux…


J’ai donc commencé à réfléchir à d’autres choses, qui correspondraient peut être davantage à ma vision de l’éducation. C’est donc tout naturellement  que j’ai décidé de me pencher un peu plus sur l’étude de la pédagogie Montessori.
Pour l’instant, je connais peu cette méthode, mais le peu que j’en ai lu me parle.
J’ai donc choisi de creuser un peu plus le sujet . Je ne sais pas encore où va me mener cette réflexion. Juste que ça ne pourra qu’être enrichissant, tant dans ma vie professionnelle que dans ma vie de maman.

Ainsi, chaque mercredi, je vous ferai part de mes découvertes vis-à-vis de cette méthode.

Pour en savoir plus sur l’esprit Montessori, vous pouvez allez jeter un oeil sur cette vidéo.

samedi 17 septembre 2011

"Avant j'avais des principes, maintenant j'ai des enfants."


Avant, il y a quelques années, bien avant que je sois enceinte,... Lorsque je lisais cette phrase, je me disais:



"Pfffff... N'importe quoi ! Encore un truc pour les parents qui se laissent mener par le bout du nez par leurs enfants ! Moi, je ne me ferai pas avoir ! Je sais qu'il faut être ferme dès le début ! Je ne vois pas pourquoi je changerais mes principes avec l'arrivée d'un bébé ! C'est moi qui décide quand même..."


Oui oui, c'est bien moi qui pensait ça, il y a encore 5 ans...
Je n'étais pas du genre à me laisser attendrir, je trouvais ça complètement niais les mamans gagates avec leurs enfants. Ma mère n'a jamais été très démonstrative, donc j'avais du mal à comprendre ces parents qui ne vivent que pour leurs enfants.J'ai grandit avec l'idée que les enfants devaient rester à leur place, c'est à dire faire ce que les adultes ont décidé, point !




Et puis j'ai mûri...

J'ai commencé à m'interroger. Mon métier m'a obligé à être à l'écoute des enfants. Ce fut un premier pas.
Puis, l'envie de devenir maman s'est fait ressentir. Avant de sauter le pas, j'ai pris beaucoup de temps à lire tout un tas de choses sur le net. Des témoignages de parents, des articles sur le maternage, la psychologie de l'enfant...
Cela m'a fait évoluer et m'a permis de me rendre compte quelle mère j'avais envie d'être. J'étais déjà loin de mon discours premier ! J'étais décidée à être à l'écoute de mon enfant, de ses besoins.


Et puis... 

JE SUIS DEVENUE MAMAN...

Et j'ai compris. J'ai compris ce qu'était l'amour maternel, j'ai ressenti ce qu'autrefois je prenais pour des "niaiseries", j'ai ressenti cet amour fusionnel qui fait que rien au monde ne compte plus que son propre enfant.


Alors, aujourd'hui, j'ai envie d'écrire à cette "Moi" d'il y a 5 ans...




"Chère Mardy,
Tu ne me connais pas encore, mais moi, je te connais bien. Bien plus que tu ne peux l'imaginer. Je suis ton futur. Toi, 5 ans plus tard. Tu dois te demander comment cela est possible...Ne sous-estime pas les progrès de la technologie!
5 ans, ça peut te paraître proche, mais sache que tu vas beaucoup évoluer durant ces 5 années. Je ne vais te raconter tout ce que tu vas vivre, tu auras bien l'occasion de  le découvrir par toi même. Je souhaite juste te parler de l'aventure extraordinaire que tu vas vivre dans quelques années: 

LA MATERNITE

Te souviens-tu de cette phrase
"Avant, j'avais des principes, maintenant, j'ai des enfants"?
Je sais bien que tu ne l'aimes pas, cette phrase...

Laisse moi te raconter certaines choses que tu vas faire avec ton enfant...

-Ton enfant va devenir le centre de ton monde, et tes journées s'organiseront autour de son rythme;
-Tu ne laissera pas ton bébé pleurer. Et si tu le couches et qu'il pleure, c'est sans complexes que tu le ressortiras de son lit pour lui faire un câlin;
-Il t'arriveras même de dormir avec lui.

Ce ne sont là que quelques exemples, mais j'imagine déjà tes yeux s'écarquiller...
"Serais-je devenue aussi faible"? Te demandes-tu...

Non, tu n'es pas devenue faible, car lorsque tu fais tout ceci, tu le fais par choix, tu n'as pas l'impression de céder, bien au contraire. Tu fais tout ceci car tu as compris qu'il était important d'être à l'écoute de ton enfant pour en faire un adulte épanoui. Je ne vais pas tout te raconter, tu as quelques années devant toi pour que le processus de cette réflexion se fasse.

J'ajouterai que tant que tu n'es pas mère toi même, ne juge pas ces mamans qui te sembleraient trop fusionnelles avec leurs enfants. Oui, parce que toi aussi tu en feras partie...


Si tu dois retenir deux choses de cette lettre:
-prépare toi à vivre une aventure vraiment extraordinaire dans quelques années:
-et surtout, de manière générale, souviens toi de ne pas juger quiconque... Tu ne sais pas ce que te réserve l'avenir...

A dans 5 ans, 
Mardy"



Voilà, ça c'est fait ! Où comment se faire remettre à sa place par soi-même !
On dit qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis ! Ouf, bonne nouvelle, je ne suis pas une imbécile !!!



Avant j'avais des principes à la con, maintenant j'ai un enfant, et il remplit mon coeur d'une façon dont je n'aurais jamais pu imaginer...<3"




vendredi 2 septembre 2011

Le manque

Ce soir, j'ai l'impression que je viens de terminer un marathon...
Ce soir, nous venons de finir la semaine d'adaptation de mon petit Lustucru chez sa nourrice.
5 mois sans me séparer de lui ; 5 jours que j'ai du le laisser à quelqu'un d'autre. Un peu plus longtemps chaque jour...


1er jour: 1h30. Je le laisse le coeur serré, mais le temps passe vite et il est vite l'heure de venir le retrouver.


2ème jour: 3heures. Une durée encore "acceptable"


3ème jour: 5 heures. Au bout de 4 heures d'absence, les larmes montent sans prévenir. Il me manque...


4ème jour: 7 heures. Je suis forte, la journée se passe pas trop mal...


5ème jour: 9 heures. Le jour de trop. Coup de blues en le laissant le matin. Et grosses larmes de décompression après l'avoir récupéré le soir.


Il m'a manqué. Je ressens tellement d'amour pour ce Petit Être. Il est mon oxygène désormais. Et je m'essouffle en son absence.


Je sais pourtant qu'il est bien chez sa nourrice. Je le vois à ses sourires.
Je sais que ça lui fait du bien de découvrir autre chose que le cocon familial.
Je sais que c'est positif pour lui de rencontrer d'autres enfants.


Mais je le trouve encore si petit...


Il a encore besoin de sa maman pour consoler ses pleurs.
Il a encore besoin du sein de sa maman pour tout ce que le biberon ne lui apporte pas...






Est ce moi qui n'arrive pas à le laisser grandir ? 
Quel est le meilleur âge, selon vous, pour laisser quelqu'un d'autre s'occuper de votre bébé quelques heures ?
Comment avez-vous vécu , comment vivez vous, les séparations avec votre enfant ?